L'actualité des Anciens de la Section Paloise

C’était la der, nous étions ceux qui allaient clore la saison 2023-2024, Pau-Oyonnax, soirée VIP, un petit groupe d’invités : les anciens entraîneurs. Oui ceux-là même qui avaient choisi, un jour, de prolonger cette jeunesse quand son herbe était si verte. Lorsqu’il faut tirer sa révérence de joueur, entraîner c’est continuer le match, le placage épaule au creux du bide, le ballon à capter haut dans le ciel ou ratissé dans les mêlées, c’est suivre des yeux, le cul sur un banc les courses d’autres enfants qui les laissent, encore et toujours, mains moites et bouche sèche. Mes petits, faut gagner encore, pour vous, pour ce maillot, pour tous ces gens et leurs habits de couleur. Pas pour moi, je ne suis rien, mais je vous vois grands. Ce n’était pas si loin, non ? En quelle année déjà ?

Alors ils étaient là, un peu plus vieux, un peu moins vociférant, sans tableaux et les flèches pour indiquer où on devait enfoncer l’ennemi, pardon l’adversaire. Ils étaient tous là autour du stade du Hameau, Jean-Pierre de Sauvagnon, Robert de Jurançon, Netche le palois, Momo de Peyrehorade et une dizaine d’autres, leurs mains parlaient aussi et si l’un d’entre eux soulevait soudain un point technique, il n’en avait pas fini avec les analyses contradictoires d’un autre, on ne se refait pas !

Puis ils furent là, autour de la table, parfois un verre bougeait figurant une mêlée, un maul, que sais-je, leur voix avait encore un peu plus faibli - les vestiaires de la Croix du Prince ou du Hameau se souviennent-ils de leurs toni-truands coups de gueule ? – mais, en bon maquignons, ils continuaient d’évaluer le travail des bestiaux comme celui du conducteur de troupeau, chacun d’eux savait dans sa chair ce que lui avait coûté, d’angoisse étouffante avant la jubilation finale, ce rôle :

-Ça a été une belle saison, Piqueronnies et son staff, bravo, Ces jeunes, c’est l’avenir !

-Tiens, un coup de rouge ?

-Non, non je bois plus… Mais tu vois Gailleton, si on lui …

Texte de Jean Paul Basly

Nous étions  environ 70 anciens , toutes générations confondues, chez notre ami Jean Pierre Abadie pour l'avant match SP-USAP en clôture de la saison Top 14, le 08 Juin 2024.

Belle ambiance champêtre de fin de saison dans un parc très accueillant.

Il ne manquait rien pour ravir nos palais gourmands, le tout servi par nos 3 "chefs cuistots": Pierrot, Mickey et Jean Claude.

Un grand merci à Jean Pierre Abadie pour son accueil toujours au top.

La journée se termina bien sûr , ensemble , dans les tribunes du Hameau, pour assister à la belle victoire paloise.

L’on se retrouvera tous, bien sûr, à partir de début septembre pour une nouvelle saison  d’agapes, d’amitié et de rugby victorieux pour nos couleurs.

C'est dans le courant du mois d Mai que Roger Plouraboué nous a quittés. 

Cet enfant de Sauvagnon faisait partie du groupe Champion de France en 1964. Hélas pour lui , il ne participa pas au match à Toulouse, la feuille de match, à l'époque, n'admettant que 15 joueurs et pas de remplaçants. Comme Olivan ou Penouilh, il dut se contenter de ronger son frein du bord de la touche, lui qui aurait pu suppléer Toyos ou Capdouze dans les lignes arrières. 

C'est au Réveil Sauvagnonnais qu'il consacra sa fin de carrière de rugbyman, en se mettant au service de son club formateur.

Henri Olivan nous a quittés le 16 mars 2024 à l’âge de 85 ans. Il fut de la glorieuse équipe de 1964 qui fut championne de France. S’il ne participa pas aux derniers matchs de l’épopée victorieuse, à l’image de Lagouarde, Penouilh ou Antier, il figura à nombreuse reprises dans l’équipe de la Section Paloise durant dans la saison, occupant le poste de pilier en remplacement de Marc Etcheverery ou Eugène Ruiz.

Il continua à jouer pour les Verts et Blancs jusqu’à l’année 1967, avant de rejoindre le FC Lourdes, puis l’équipe de l’US Coarraze-Nay. Il ne manquait jamais de rejoindre l’équipe de la Section lors des diverses manifestations qui rassemblaient l’équipe des champions de France de François Moncla.

Les anciens de la Section Paloise se joignent à toute la famille du rugby pour rendre hommage au simple, modeste mais généreux joueur et homme, qu’il fut.